Le métier d’analyste fonctionnel n’est pas très connu. Si le terme « analyste » est devenu courant dans certains secteurs, il reste un peu mystérieux pour de nombreux professionnels.

Si beaucoup considèrent ce métier comme un rôle de consultant qui travaille avec des utilisateurs finaux sur la rédaction de leur cahier des charges et les aide à bâtir un logiciel avec la meilleure expérience utilisateur qui soit pendant la phase de conception… ce n’est qu’une partie de ce qui est réalisé au quotidien !

Dans cet article, Nicolas Baille notre (super !) analyste fonctionnel explique tout ce qu’il faut savoir sur ce métier.

 

Analyste fonctionnel : un métier qui allie échanges, méthodologie et rigueur

L’analyste fonctionnel doit échanger facilement avec le client afin de bien comprendre le contexte, le fonctionnement et son besoin. Ensuite, il est indispensable d’utiliser une méthodologie pour avoir une ligne directrice lors du projet et ne rien oublier dans l’analyse afin de faciliter la conception. Il faut également une certaine rigueur de rédaction pour aider les développeurs à bien comprendre quelle solution doit être réalisée et la capacité à rédiger les tests de bon fonctionnement (testcases).

Mon sens du collectif et mon passé de développeur m’aident à échanger régulièrement et facilement avec l’équipe de développement pour leur expliquer les différents détails techniques que l’on souhaite intégrer dans le logiciel à développer. – Nicolas

Selon Nicolas, un analyste fonctionnel doit posséder plusieurs qualités :

Avoir l’esprit d’analyse, de contradiction pour apporter les meilleurs choix possibles, le recul pour accepter les idées des autres, la rigueur pour penser à tous les détails possible et avoir l’esprit collaboratif.

Lorsque nous lui demandons de dévoiler le secret d’une analyse des besoins clients réussie, Nicolas nous explique qu’il ne faut pas avoir honte de (re)poser des questions, quitte à demander au client de reformuler son besoin. Il s’agit d’être certain d’avoir compris les plus petits détails des besoins exprimés car c’est bien dans les détails que se cache le diable. 😉

L’analyste fonctionnel doit tout au long du projet accompagner l’équipe de développement, apporter des explications complémentaires lorsque nécessaire et suivre l’avancement d’un projet si l’on souhaite créer une synergie d’équipe. L’objectif ultime est  que toutes les parties prenantes respectent leurs engagements afin d’obtenir la solution envisagée dans les délais impartis.

 

Quelques conseils pour les analystes fonctionnels qui nous lisent

Le meilleur conseil que Nicolas ait reçu vient d’un collègue de travail qui utilisait les 4 accords toltèques comme une doctrine sur les plans pro et perso. Celui qui l’aide le plus au quotidien est “ne rien prendre personnellement” afin d’avoir le recul nécessaire pour l’analyse, l’objectivité, la remise en question et mettre de côté les sentiments sur les projets.

S’il devait donner lui-même un conseil à un jeune qui commence une carrière d’analyste fonctionnel ce serait de ne pas hésiter à poser des questions au client, en essayant de les formuler d’une manière fermée pour éviter d’ajouter de la complexité là où ce n’est pas nécessaire et de bien faire valider le contenu des échanges par un compte rendu envoyé par mail pour confirmer la compréhension des sujets évoqués.

Au cours de sa carrière, deux cas représentent une satisfaction particulière pour Nicolas :

  • Sortir d’un atelier avec le client tout en ayant progressé sur la compréhension du contexte, son besoin et pouvoir imaginer dans les grandes lignes la solution logicielle que l’on va devoir créer.
  • Lorsque le client est satisfait après une démo à la fin d’un sprint et de retourner voir l’équipe pour leur transmettre les félicitations.

Aujourd’hui, son objectif est que le logiciel sur lequel il travaille actuellement (en cours de développement) soit un vrai succès auprès des utilisateurs finaux pour avoir le sentiment d’avoir participé pleinement à cette satisfaction par toutes les idées fonctionnelles qu’il aura pu proposer.

 

Nicolas BAILLE : son parcours, ses atouts et… ses petits rituels !

Nicolas a obtenu son Master MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion d’Entreprise) en apprentissage en 2012, il  a donc maintenant 10 années d’expérience sans compter son stage et ses 2 années d’apprentissage. Il a commencé en tant que développeur Web avec des technologies autour du PHP puis il a évolué après plus de 3 ans sur le côté fonctionnel qu’il avait travaillé lors de son apprentissage.

Je savais depuis le début que c’était ce qui m’attirait le plus !

Il a travaillé en tant que prestataire externe et employé interne, dans divers domaines, pour des applications variées ce qui lui a permis d’apprendre différentes méthodes de fonctionnement et des principes liés aux systèmes d’informations en fonction des besoins.

Maintenant j’ai la chance de participer à la conception d’outils ou de fonctionnalités.

Ses principaux atouts sont son côté méthodique, ses capacités d’entraide, d’analyse et de compréhension du besoin client, son adaptabilité, son engagement et surtout sa bonne humeur :-). Il est également très rigoureux :

Tous les matins quand j’arrive, je prends connaissance de tous mes emails, je n’aime pas avoir des dizaines et dizaines de mails non lus. Je place toujours mes logiciels dans le même ordre dans la barre des tâches.

Le jeune marseillais termine son interview sur trois mots essentiels :

Allez l’OM ! 😂